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Candide, oeuvre complète

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Message par FoX Sam 18 Juin - 10:47

Bon, je viens de lire Candide... Mr. Green
En fait, c'est sympa, c'est vrai, j'ai maintenant une petite question qui me tracasse, en insistant lourdement sur le personnage de Pangloss, j'ai l'impression que Voltaire vise quelqu'un en particulier, est-ce que quelqu'un en sait plus svp? Qui Voltaire peut il viser (si mes soupçons sont vrais...)?
Merci
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Message par Louise Barré Sam 18 Juin - 19:24

bravo pour la lecture, quel investissement!
et oui, Voltaire est "un peu" inspiré par un certain LEIBNIZ, dont la philosophie (tout est au mieux dans le meilleur des mondes) lui apparaissait comme tout à fait absurde et seulement digne d'un "naïf" ou d'une personne aussi credule que Candide. Voltaire etait lui même quelqu'un de très optimiste dans sa jeunesse grace à une situation mondaine confortable (cf un de ses poèmes sur l'Age d'or, etudié en latin...) mais certaines realités telles Le desastre de Lisbonne en 1756 (soit trois ans avant la redaction de candide) lui ont ouvert les yeux.
Leibniz avait quelques adeptes et pronait une certaine "raison suffisant" selon laquelle il ne pouvait y avoir d'effet sans cause.
Tu peut parler de l'existence d'un tel personnage mais il ne sert à rien de s'y attarder, c'est la philosophie qu'il reprouve et non l'homme.
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Message par Mr Zog Dim 19 Juin - 16:22

En effet ça pourrait te servir... et tant que t'y est pourquoi pas lire Dom Juan :DD ?
Voltaire se moque complètement de Leibniz et ses différents disciples (dont l'allemand Wolff est le pire ; c'est de lui que Pangloss tient ses superbes exemples, comme le nez "fait pour porter des lunettes"). Mais il faut noter que dans d'autres contes il s'attaque au métaphysiciens en général, comme dans Micromégas. D'une façon générale, il aime bien taper sur ceux qui tiennent des "grands discours" concernant des questions abstraites, comme le devenir de l'âme. Et ça, il le faisait même durant sa période "optimiste".
Par contre en ce qui concerne le tremblement de terre de Lisbonne, il me semble bien que c'était en 1755 ; et la rédaction de Candide a eut lieu en 1758 (mais il a été publié l'année suivante). Ne pas oublier non plus la guerre de 7 ans, qui a dû beaucoup le marquer.
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Message par FoX Dim 19 Juin - 16:52

Merci à tous les 2, c'est super !


PS: Sinon pas de problème, DJ je l'ai déja lu !
:afro:
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Message par FoX Mar 21 Juin - 12:12

Céline nous fait parvenir une étude des txt de Candide !!!
Je la met en ligne. Merci Céline :queen:
Les lumières.

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Candide le conte philosophique – les grands principes

Conte philosophique : parodie de conte : joli, brillant, simplifié, choses stéréotypés puis morale philosophique, idée des Lumières, démystification de certaines coutumes, IRONIE.

Introduction aux textes de Candide :

Candide est un conte philosophique de Voltaire écrit en 1758. Le héros, Candide, est confronté à toutes sortes de situations qui sont tous les défauts de la société de Voltaire. Dans ce chapitre, le héros est confronté à [ sujet du chapitre puis lecture ]
Cette œuvre est un petit conte philosophique, satirique, que Voltaire pensait voir disparaître avec lui. Il aborde une ou deux questions d’époque dans chaque chapitre. Schéma classique dans le bouquin : 1.image, 2.démysthification puis 3.réaction de Candide.
Ensuite, parler de la question et donner le plan qui va y répondre.

1. la guerre

I. La guerre.

1.Mise en scène.

Belles images, image glorieuse : emploi très fréquent du mot « héros » alors que le chapitre précédent montre le recrutement des ces « héros » qui ne sont que des « coquins ». Tout est beau et bien ordonné : « leste, brillant, si bien ordonné » bref 2 jolies armées de petits soldats de plomb, le tout en musique : trompettes, fifres, hautbois, tambours,… et canon (voire ironie).
Même pendant la bataille : « héros » sont en fait des « coquins qui infectaient la surface » donc « tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes ». Morts comptés de façon approximative : renforce l’idée de jeu, on compte les points.

2.La boucherie.

2nd aspect : après la mise en scène pimpante, la mise en valeur de l’héroïsme etc… Voltaire détruit l’image de la guerre, image qu’ont les gens à l’époque, et la montre sous son vrai jour : une boucherie (« boucherie héroïque »). Tout rappelle la boucherie : étalage de membres (bras et jambes coupés, membres palpitants rajoutent l’idée d’une douleur qui dure, mamelles sanglantes, cervelles répandues à terre,…) jusqu’à la façon dont Voltaire énumère les morts : façon approximative, un peu comme on soupèse la viande à l’étalage !

3.Fin de la mise en pièce de l’image.

Les armées chantent les Te Deum en même temps, absurdité de la guerre qui n’a servi à rien (les deux armées ont la même religion, les soldats sont des mercenaires qui ne savent pas pourquoi ils se battent, les rois de véritables gamins qui se disputent et comptent les points de leur jeux meurtrier en nombre de morts…)  Mise en pièce de l’image de la guerre. (au passage, « coup de griffe » aux métaphysiciens).

II. Attaques.

1.Emploi du pathétique.

Réalisme : Voltaire rend l’image de la guerre insupportable : « une coutume n’est rien d’autre qu’un vieil abus » donc c’est à lui, en tant que philosophe des Lumières, de prendre les coutumes (comme ici la guerre) et de montrer aux lecteurs pourquoi elles ne doivent plus être tolérées. Même s’il n’a jamais fait la guerre, il décrit donc des horreurs pour faire réagir (cependant réalisme : le bruit, qui revient toujours dans les témoignages lors d’une bataille)

2.Et surtout : l’ironie.

Voltaire crée un décalage entre l’image d’abord héroïque qu’il présente et la réalité par son ironie ; l’emploi du vocabulaire de Leibniz pour parler des morts, des batailles etc lui sert à ridiculiser ce qu’il appelle les métaphysiciens, qu’il attaque tout au long de Candide.
Ironie suprême : quand les deux armées chantent en même temps les Te Deum, on voit que les combats ne servent à rien, les points se comptent en morts, …

Pour présenter ce texte comme « passage d’un conte philosophique » :
- parler de ce qu’est un conte philosophique ;
- mettre en I les éléments de conte : image grandiose et magnifiée de la guerre, armées magnifique, bref parler de la mise en scène ;
- en II ce qui en fait un conte philosophique : démystification par l’horreur déjà (boucherie, grande souffrance,…) puis ironie de Voltaire qui crée un décalage avec un conte normal : vocabulaire de Leibniz employé pour parler d’une boucherie, moqueries et « coup de griffe » et surtout ironie contre la guerre avec les Te Deum, guerre menée par des coquins etc…


2. l’autodafé.

I. L’église.

1.Mise en scène.

Encore mise en scène de l’image de l’époque : l’Inquisition fait un « bel autodafé » pour prévenir d’un autre tremblement de terre. Autodafés révoltants mais à l’époque pour beaucoup de monde,  spectacle à ne pas rater (derniers autodafé attiraient beaucoup de monde parce qu’il n’y en aurait plus d’autres après !).
On retrouve une mise en scène avec costumes (mitre et san-benito décorés avec des petits diables) de la musique (musique en faux-bourdon après un sermon), et enfin le spectacle (fessée en cadence, pendaison, et autres « coupables » brûlés). L’autodafé est juste et il a été décidé par des « sages », « moyen infaillible pour empêcher la terre de trembler ».

2.Mise en pièce.

Le pauvre Candide, tout sanglant et palpitant, nous fait nous apitoyer car il est condamné injustement et pleure : début de la sagesse. La terre tremble à nouveau : l’autodafé a été cruel, injuste (= pas de procès, pas de réel raison, dénonciation des arrestations arbitraires) et n’a servi à rien.
II. Attaques.

1.Dénonciation

Motifs pour l’autodafé ridicules, personnes totalement innocentes (lard : personne ne le mange, les deux personnes accusées d’être juives ont simplement dû être dénoncées par quelqu’un qui voulait leur faire du tort). Candide et Pangloss ne savent pas pourquoi ils sont arrêtés. Voltaire défend la liberté de pensée et d’ expression : « l’un pour avoir parlé, l’autre pour avoir écouté avec un air d’approbation ».
Voltaire veut aussi créer une réaction face à l’infantilisation puisqu’il trouve que l’église prend les gens pour des enfants : petits diables dessinés sur les habits de Pangloss et Candide, fessée pour Candide.

2.Ironie

Comme dans tout le conte, grande ironie dans ce passage : infantilisation d’abord puisque Candide est fessé et non pas fouetté (toujours idée de V : l’église nous traite comme des enfants, avec des punitions si elle nous trouve désobéissants). Les personnages sont des pantins, des figurines, images de BD : cela amuse Voltaire de faire fesser ses personnages. Jeux de mot sur prêché, confessé, absous et béni (il se met les rieurs de son côté).
« Comment on fit un bel autodafé »  recette, effet comique et bel : beau pour la religion
Lecteur est complice de Voltaire, et est donc déjà contre les autodafés (choc des valeurs) beau comme spectacle pour les uns, barbarie pure pour les autres. Regard critique chez un lecteur du XVIIIème siècle qui sait très bien que l’autodafé ne résoudra pas le problème des tremblements de terre.
Description de manière très lyrique, choses dites à demi mot et complicité avec le lecteur : « extrême fraîcheur » : cachots glaciaux !
Le froids glacial et mortel devient une charmante fraîcheur. D’après la narration, Candide semble trouver tout cela très beau.

 la fantaisie comique de Voltaire enveloppe la scène réaliste.
 les larmes sont le début de la sagesse chez Candide.


3. le Nègre de Surinam.

Ce chapitre, moins drôle et moins ironique, permet de rassembler des arguments sur l’esclavage. En une page, Voltaire arrive à rendre l’idée de l’esclavage totalement insupportable.

I. La scène :

Mise en scène très imagée : l’esclave, horriblement mutilé, nous fait penser à un personnage de BD ou DA : humour graphique. Symétrie : « il manquait à ce pauvre homme la jambe gauche et la main droite ».
Narration : sous forme de témoignage. Au XVIIIème siècle, les gens attendent plus des témoignages que des pavés. Faux témoignage, usage du récit autobiographique, la mise en scène relève de la nécessité à aller interroger.
L’action est cadrée dans la durée : « en approchant de la ville » et « en entrant dans la ville » : action courte, la rencontre avec l’esclave et l’enchaînement des arguments de Voltaire tient en une page.

II. Dénonciation et ironie.

1. Dénonciation

Voltaire dénonce les mutilations, les esclaves qui se rebellent étant traités comme des marchandises. Il use le ton pathétique dans le discours de l’esclave : enfant vendu par sa propre mère, traitement inhumain de l’esclave à qui il ne reste qu’une main et une jambe et qui ne porte qu’une moitié de caleçon ( cependant dans la description, effet comique de BD et humour graphique : Voltaire nous fait passer du rire aux larmes).
Paradoxe de l’esclavage : les esclaves sont considérés comme des objets pour tout sauf pour la religion où ils sont vus comme des personnes.
Phrase économiquement juste : « C’est à ce prix que vous mangez du sucre en Europe ».

2. Ironie.

Beaucoup de détails comiques : d’abord l’utilisation de l’humour graphique, du comique gore.
Vanderdendur : coup double de Voltaire, « dent dure » et nom ressemblant à celui d’un éditeur hollandais avec lequel il était en conflit.
Les fétiches hollandais : fétiches est le terme employé pour désigner les objets à usages rituels (fétiches = artifices, impostures) pris pour des objets religieux mais d’une « fausse religion » donc « fétiches hollandais »  simple retour à l’envoyeur !
L’esclave prend la religion au sens strict et établit une généalogie.
« Vous m’avouerez que » : ton de politesse de la formule employé dans les salons, ton du débat philosophique employé par un esclave qui raconte des choses horribles.
« dit Candide en hollandais » : comment parle-t-il hollandais ? Même procédé que Pangloss pendu bien que ce ne soit pas la coutume, clin d’œil au lecteur sur la fantaisie du texte ( complètement fantaisiste sur fond sérieux).
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Message par Céline Mer 22 Juin - 22:16

euh les jolis ptits carrés kon voit disséminés dans les textes en fait c'est des flèches ki sont pas passées en copier coller ! si jamais kk1 voit des trucs horribles ke jaurais oubliés, faites-moi signe ! Wink
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