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Fiche : Rousseau, La manufacture

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Fiche : Rousseau, La manufacture Empty Fiche : Rousseau, La manufacture

Message par FoX Dim 12 Juin - 22:08

La manufacture, Rousseau

Contexte historique :
Le XVIIIe s. connaît une déchristianisation de la société et une émancipation des écrivains (essor de la pensée rationnelle et critique, développement des connaissances, progrès de l’humanité et opposition à la religion dans les domaines de la société et de la pensée). Les idées de Rousseau sont souvent opposées à celles de Voltaire et des Encyclopédistes. Il est l’« ennemi » des arts et des sciences qu’il accuse d’avoir « corrompu l’homme ». Revendiquant son dégoût pour la société, il attire les foudres des philosophes pour qui la sociabilité est une valeur fondamentale.
Rousseau, considéré par certains comme l’ancêtre du romantisme, a su donner un renouveau dans la littérature par l’inauguration de thème telle que la rêverie, la solitude et la valorisation du moi. Rêveries d’un promeneur solitaire (1776-1778) rassemblent le récit de ses promenades dans lesquelles il a pris l’habitude de se réfugier, persuadé qu’un complot est érigé contre lui. Il passe des moments exaltants dans la nature qu‘il peuple grâce à son imagination infantile.
La septième promenade relate l’arrivée de narrateur dans un coin de forêt, qu’il pense être le premier à découvrir.
On assiste à la succession de quatre états d’esprit : Jean-Jacques Rousseau, à la fois ironique et sensible, emprunte un chemin qui provoque chez lui l’horreur et l’amène dans un recoin de la forêt dans lequel il peut s’adonner à sa passion, la botanique. Il sombre par la suite dans un rêve éveillé, croyant avoir découvert un territoire inconnu, mais la réalité va vite le rattraper.

Plan du texte :

I) phase botanique : exploration de la nature sauvage.
- l’horreur est accentuée par « anfractuosités de la montagne » « noirs sapins entremêlés » « tombé de vieillesse » « sombre enceinte » « horribles précipices » (obscurité, délabrement)
> Vertige : sensibilité du narrateur ; son comportement physique est étroitement associé à sa perception du monde extérieur : « je n’osais regarder qu’en me couchant sur le ventre ».
- détente : il se consacre à son hobbies, l’herborisation.
> Effet comique résultant de l’emploie de noms communs « broussailles » et de noms scientifiques «dentaire heptaphyllos »
Plage de sérénité amenée par « quelques oiseaux rares mais familiers » qui « tempéraient l’horreur ».
Remarques : - les verbes sont à l’imparfait ; il fige le décor.
- indication topographique : « du côté de Robailan, montagne du justicier clerc »
> Signe d’authenticité et dans une optique autobiographique

II) rêverie dans le refuge crée par son imagination.
- Le rythme décélère : idée de sommeil, de rêve « des oreillers » « rêver » « à cette rêverie » (léthargie)
Rousseau a trouvé un refuge ; sa solitude et cet environnement sécurisant lui permettent de s’affranchir de sa paranoïa « les persécuteurs ne me déterreraient pas »
Remarque : Si le fond du récit est exact, l’imagination de l’auteur embelli souvent les détails.
- Il se moque de lui « Je me comparais à ces grands voyageurs » « comme un autre Colomb ». Il commente ce qu’il lui arrive et prend de la hauteur. Il tend à montrer qu’il n’est pas l’homme qu’on croit qu’il est ; il voit ses défauts et en sourit.
Remarque : En faisant le récit de son existence avec une sensibilité qu’il lui est propre, il espère dissiper ses démêlés avec les philosophes et les autorités civiles et religieuses (même démarche que dans Confessions).

III) coup d’arrêt brutal : retour à la réalité.
Rousseau est ramené à la réalité par un « cliquetis »
> Rupture entre les deux parties : temps des verbes, présent de narration. On passe de la fiction à la réalité.
Même ton ironique cité dans le II) : « tandis que je me pavanais »
La longue phrase finale terminée par « j’aperçois une manufacture de bas » crée une chute
> Effet comique, gag.

Plans possibles pour un commentaire :

I) récit d’une anecdote
II) La botanique, un stimulant pour les rêveries
III) l’ironie, une arme de défense

I) La nature, bourreau et libératrice
II) accord entre la nature et l’état d’esprit de R.
III) la sensibilité de Rousseau
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