Fiche : Voltaire, Article homme
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Fiche : Voltaire, Article homme
Article homme, Voltaire
Contexte
Voltaire profite d’un écrit de Rousseau à propos de l’article homme de l’Encyclopédie, pour le piquer avec son venin. Son argumentation est efficace, menée de main de maître ; c’est aussi un artifice purement rhétorique, maniant l’humour et les images avec brio.
Commentaire
Dans la première partie, Voltaire s’appuie sur des généralités «Tous», «On n’a jamais vu», et des exemples animaliers, utilisés depuis l’Antiquité par les philosophes tels que Platon, auxquels s’identifie volontiers le lecteur (abeilles, castors, fourmis, harengs, grues). Il commence donc par aborder un sujet récurrent dans la réflexion philosophique, déjà traité de nombreuses fois, pour s’attirer l’approbation du lecteur.
Ses propos sont pleins d’humour : « les harengs sont originairement faits pour nager isolés »,« excès de corruption », « elles ont pris le parti »(en parlant d’animaux). V. ne perd rien de sa répartie habituelle, ni de son style vif et enlevé, qualifié de voltairien.
Derrière ses propos, on sent tous le mépris que lui inspire Rousseau, que l’on reconnaît déjà à certaines expressions : « Quelques mauvais plaisants ont abusé de leur esprit, etc… », et la phrase meurtrière « Quiconque vivrait absolument seul perdrait bientôt la faculté de penser (= Rousseau est un malade mental) et de s’exprimer (= ce n’est pas un virtuose des joutes verbales en vogue) ; il serait à charge à lui-même ; il ne parviendrait qu’à se métamorphoser en bête. L’excès d’un orgueil impuissant, […] peut porter une âme mélancolique à fuir les hommes.(= Rousseau est asocial, dangereux, bizarre, et pardessus tout orgueilleux : méfiez-vous de lui), etc, etc…. « livres à paradoxes », « ennemi de la société »
V. mentionne une fable de la Fontaine pour ridiculiser, infantiliser Rousseau censé incarner le renard à la queue coupée ; c’est un procédé largement utilisé dans Candide, les fables étant destinées à édifier l’esprit.
Il cite maintenant Rousseau pour donner plus de corps à son propos. Et face à ce qui est rêvé de Rousseau, V. nous renvoie une image qui nous semble mais n’est pas symétrique. Ni un voleur ni un destructeur n’aurait été le bienfaiteur de l’humanité selon Rousseau !!! Il nous propose ensuite sa théorie, celle à laquelle tout le monde adhère « Chaque famille cultivant son enclos, nous serons mieux nourris, plus sains, plus paisibles, moins malheureux. » et contre laquelle n’est pas non plus Rousseau !
Son dernier trait, il le lance à Rousseau avec ses questions prenant à partie le lecteur, ou les gens avec lesquels il tiendrait salon…car le discours est très visuel, en effet on imagine Voltaire dans toutes les attitudes, avec le ton qui sied, etc. Il envoie encore quelques petites insultes : « fou sauvage »(autant pour R . que pour son personnage), « espèce de philosophie »(=Rousseau amateur), et enfin « celle d’un gueux » : il attaque Rousseau sur sa pauvreté, ce qui est extrêmement bas, décevant, et si peu élégant pour un homme de parole tel que V.
Conclusion : Si à la première lecture on a l’impression d’avoir sous les yeux une démonstration implacable, il n’en demeure pas moins des failles, comme dans tous les discours, et des points à reprocher à son auteur qui nous peut nous décevoir ici en dévalorisant
Contexte
Voltaire profite d’un écrit de Rousseau à propos de l’article homme de l’Encyclopédie, pour le piquer avec son venin. Son argumentation est efficace, menée de main de maître ; c’est aussi un artifice purement rhétorique, maniant l’humour et les images avec brio.
Commentaire
Dans la première partie, Voltaire s’appuie sur des généralités «Tous», «On n’a jamais vu», et des exemples animaliers, utilisés depuis l’Antiquité par les philosophes tels que Platon, auxquels s’identifie volontiers le lecteur (abeilles, castors, fourmis, harengs, grues). Il commence donc par aborder un sujet récurrent dans la réflexion philosophique, déjà traité de nombreuses fois, pour s’attirer l’approbation du lecteur.
Ses propos sont pleins d’humour : « les harengs sont originairement faits pour nager isolés »,« excès de corruption », « elles ont pris le parti »(en parlant d’animaux). V. ne perd rien de sa répartie habituelle, ni de son style vif et enlevé, qualifié de voltairien.
Derrière ses propos, on sent tous le mépris que lui inspire Rousseau, que l’on reconnaît déjà à certaines expressions : « Quelques mauvais plaisants ont abusé de leur esprit, etc… », et la phrase meurtrière « Quiconque vivrait absolument seul perdrait bientôt la faculté de penser (= Rousseau est un malade mental) et de s’exprimer (= ce n’est pas un virtuose des joutes verbales en vogue) ; il serait à charge à lui-même ; il ne parviendrait qu’à se métamorphoser en bête. L’excès d’un orgueil impuissant, […] peut porter une âme mélancolique à fuir les hommes.(= Rousseau est asocial, dangereux, bizarre, et pardessus tout orgueilleux : méfiez-vous de lui), etc, etc…. « livres à paradoxes », « ennemi de la société »
V. mentionne une fable de la Fontaine pour ridiculiser, infantiliser Rousseau censé incarner le renard à la queue coupée ; c’est un procédé largement utilisé dans Candide, les fables étant destinées à édifier l’esprit.
Il cite maintenant Rousseau pour donner plus de corps à son propos. Et face à ce qui est rêvé de Rousseau, V. nous renvoie une image qui nous semble mais n’est pas symétrique. Ni un voleur ni un destructeur n’aurait été le bienfaiteur de l’humanité selon Rousseau !!! Il nous propose ensuite sa théorie, celle à laquelle tout le monde adhère « Chaque famille cultivant son enclos, nous serons mieux nourris, plus sains, plus paisibles, moins malheureux. » et contre laquelle n’est pas non plus Rousseau !
Son dernier trait, il le lance à Rousseau avec ses questions prenant à partie le lecteur, ou les gens avec lesquels il tiendrait salon…car le discours est très visuel, en effet on imagine Voltaire dans toutes les attitudes, avec le ton qui sied, etc. Il envoie encore quelques petites insultes : « fou sauvage »(autant pour R . que pour son personnage), « espèce de philosophie »(=Rousseau amateur), et enfin « celle d’un gueux » : il attaque Rousseau sur sa pauvreté, ce qui est extrêmement bas, décevant, et si peu élégant pour un homme de parole tel que V.
Conclusion : Si à la première lecture on a l’impression d’avoir sous les yeux une démonstration implacable, il n’en demeure pas moins des failles, comme dans tous les discours, et des points à reprocher à son auteur qui nous peut nous décevoir ici en dévalorisant
Re: Fiche : Voltaire, Article homme
C cool sa kom sa moi petit de 1ère S 4, j'oré pas à lé faire mdrrr :lol:
*[B.O.S]-Cad.|/|o$Tr@*- Noob
- Nombre de messages : 2
Date d'inscription : 18/12/2005
Re: Fiche : Voltaire, Article homme
salut, pour les fiches sers toi, elles so,t la pour ca !
J'espere que tu auras des textes identiques; fais tourner l'adresse, si ca peut aider d'autres personnes...
A+
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